L’actualité est entachée aujourd’hui par une agression, tragique, présentée comme politique, d’un jeune homme à Paris. Lui proche de l’extrême gauche, ses agresseurs présentés comme des skinheads (le conditionnel s’impose, les agresseurs étant toujours en liberté) il n’en fallait pas moins pour que l’information transpire via le blog d’un élu du front de gauche et que la machine médiatique s’emballe.
Et donc les médias s’en mêlent, les politiques – dont le métier est de plus en plus de faire de la télévision que d’avoir des idées – hurlent, pleurent et font des déclarations plus stupides les unes que les autres. Parmi ces voix là, une me choque plus que les autres (la vacuité ne me choque tristement plus en politique). Cette voix c’est celle de l’extrême gauche qui appelle à la dissolution de l’extrême droite, ou pour certains plus mesurés à celle de groupuscules d’extrême droite.
Et c’est là que ça part en couille : des appels au meurtre (la loi du talion), d’autres à l’interdiction pour ces fascistes de s’exprimer, des amalgames à l’emporte pièce…
Précisions tout de suite les choses : j’ai ces groupes (GUD, JNR, Civitas, …) en horreur – je ne rêve que de leur disparition et d’un monde dans lequel on pourrait s’aimer les uns les autres et vivre heureux jusqu’à mourir de vieillesse.
Mais…
Depuis quelques temps je m’attriste de voir les prises de position de plus en plus radicales de l’extrême gauche, du front de gauche pour ceux qui n’aiment pas que l’on les catalogue à l’extrême. Je constate que ce mouvement qui profite bien sur de la crise et d’autres éléments de l’actualité joue le même jeu que l’extrême droite mise en cause aujourd’hui, surfe sur les faits divers à grand renfort de récupération politique et en profite pour attiser doucement une autre forme de haine. Il suffit de lire quelques commentaires sur les blogs étiquetés front de gauche pour s’en convaincre (ci dessous quelques commentaires de l’article original).
Et là je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec le FN et ses méthodes.
Alors vous me rétorquerez que jamais le front de gauche ou ses sympathisants n’ont été jusqu’au meurtre. Non en effet, pas à ma connaissance, mais les méthodes étant les mêmes n’est-on pas en droit de se poser des questions sur l’avenir, sur ce qui nous attend à ce rythme et en utilisant les méthodes de ceux qui aujourd’hui ont passé le pas ?
Je n’ai pas de solution miracle, je n’ai pas de réponse géniale à apporter à ce qu’il vient de se passer et rien ne ramènera ce jeune homme à la vie. Mais doit-on pour autant remplacer un extrême par un autre ? Je pense que non.