J’ai toujours espéré recevoir un mail Hadopi (sans rien faire de particulier pour le déclencher) mais finalement il est pas tombé très loin, chez ma mère… Je vous en ai informé ici, au fil de l’eau, et l’info a été reprise sur Numerama et France 2.
Face aux approximations lues de ci de là, dans les commentaires notamment je me fends d’une réaction un peu plus construite que le précédent article écrit essentiellement parce que je trouvais cela très drôle. Je vais aussi en profiter pour vous annoncer la suite des événements.
Je n’ai pas reçu moi-même de mail, je ne vis plus chez mes parents, contrairement à mon frère plus jeune, et y retourne régulièrement (vu que l’on habite dans la même ville) pour prendre un café et m’occuper de toutes les questions d’informatique (tous les geeks qui me lisent vont se reconnaitre là, ça ne finit jamais :)). C’est donc bien moi qui ai monté l’ordi de ma mère, aidé mon frère à choisir le sien et c’est aussi moi qui ai installé le wifi. L’un des PC, celui de ma mère, est assez âgé, mais lui suffit largement pour son usage (web, mail et bureautique) – la carte wifi est donc aussi vieille que l’ordi et les pilotes existants (surtout sous Ubuntu installé pour ne pas avoir à faire trop de support sur un Windows boiteux) ne prennent pas en charge le WPA (alors le WPA2-AES n’en parlons pas).
Donc oui le réseau wifi est bien encrypté en WEP uniquement. Je sais que ce n’est pas idéal, mais il n’y a aucune raison pour que cela change sous la pression de la Hadopi. Après qu’elle ai reçu le mail de la Hadopi j’ai fait un certain nombre de fois des tests via nmap (nmap 192.168.0.* tout simplement) pour vérifier les bécanes connectées à la freeboite sans en trouver d’autres que celles qui sont censées y être. Cela ne veut pas dire que ce n’a pas été le cas, juste qu’un voisin ne squatte pas h24 le réseau après l’avoir craqué – là encore j’en suis conscient. Petite précision aussi, le routeur est configuré pour gérer 2 IP qui sont mappées sur les adresses MAC des 2 PC qui tournent – Là encore, une adresse MAC se falsifie sans aucun souci, mais j’aime éloigner les kiddies 😉
Mais de toutes façons tout cela n’a aucune importance puisque, une fois les renseignements pris auprès de Free, il s’agit de l’IP d’un FreeWifi connecté dans la même ville que ma mère, utilisant les identifiants de celle-ci qui, a été flashée… Donc la « sécurisation de la connexion » (*sic*) n’a strictement rien à voir là dedans puisque le forfait supposément commis l’a été depuis ailleurs, par quelqu’un d’autre.
Je pensais le FreeWifi de ma mère désactivé, il ne l’était pas, je l’ai désactivé depuis. Je n’ai jamais expliqué à ma mère ou mon frère comment ce machin fonctionne, et à ma connaissance je suis le seul à m’être servi de ces codes lors de déménagement, le temps d’avoir une connexion moi même. Pour avoir essayé à l’époque, télécharger en P2P sur du FreeWifi (bridé à 115ko/s) c’est à la limite de l’exploit !
Je vais donc creuser cette piste bien étrange pour commencer…
Mais surtout, ce matin j’ai eu ma chère mère au téléphone (je sais que tu me lis, ne te cache pas) et lui ai demandé ce que cela me coûterai de lui faire déposer plainte contre l’Etat… Ce à quoi elle m’a répondu : « tu me dis quoi faire, je te fais confiance ». Comme on dit chez nous les non-civilisés hystériques du Net : EPIC WIN in progress !
Il y aura donc des suites, sous quelle forme cela dépendra de la réponse à ma demande du PV d’infraction (que je fais partir demain) d’une part et des infos que j’arrive à avoir sur l’IP – Mais une chose est sûre : l’envoi des mails avant que la Hadopi ne fournisse de solutions labellisées pour « sécuriser sa connexion » (*re sic*) sera au moins un point d’attaque.
Je vais prendre conseil auprès de mes contacts habituels (juristes et avocats) mais tout point techniquo-juridique que j’aurai négligé m’intéresse, n’hésitez pas à me spammer sur Twitter, dans les commentaires ou par mail.
Ah, et pour les sceptiques (je sais c’est énorme que ça tombe sur ma mère) : http://twitpic.com/4n99yb.
(Info pour France 2 : je ne vis pas dans les Yvelines mais dans le Val de Marne, bisou.)